Si certains sont en droit de se demander si il y a eu un après-Conan pour John Millius, on peut sans problème dire qu'il y a eu un avant. Film de Surf commun au premier abord, Graffiti Party s'avère très vite bien plus que ça, sur fond de guerre du Vietnam, il évoque au milieu d'images magnifiques de surf, le passage à l'age adulte et les illusions perdues, une vraie réussite qui bien avant Point Break démontrait qu'on pouvait faire un film de surf intelligent. Doté d'un excellent casting de têtes qui deviendront bien connues (bravo à ceux qui auront reconnu le grand Freddy Krueger en faux aveugle en indice 1), Graffiti Party réussit l'exploit de nous en mettre plein les yeux, en racontant une vraie histoire dramatique.
Graffiti Party sur DVD Classik
Dans les années 80, le cinéphile amateur de films historiques et de films de guerre aussi violents que réalistes allait plutôt voir du côté des Etats-Unis. Sorti en catimini en France, mais défendu ardemment par une certaine critique, un film russe d'une puissance inouïe et d'un réalisme douloureux allait rappeler aux plus jeunes que le cinéma soviétique, malgré la censure et l'interventionnisme d'un Etat totalitaire, pouvait se permettre des audaces formelles capables de brûler les rétines de n'importe quel spectateur. Requiem pour un massacre fit donc l'effet d'une petite bombe en salles. En contant l'épouvantable périple du jeune Kolya, embrigadé dans la résistance biélorusse qui combat l'avancée de l'armée allemande sur son territoire, le réalisateur Elem Klimov rythme son récit de visions cauchemardesques ahurissantes - qui sont parfois entrecoupées de séquences méditatives et quasi oniriques portées par un regard panthéiste propre à un certain courant du cinéma russe. Le cinéaste filme ainsi une véritable descente aux enfers d'un garçon confronté à toutes les formes d'agressions et de douleurs imaginables (physique, psychologique, morale), jusqu'à un massacre final de civils par des troupes nazies extatiques dans l'accomplissement de leur crime barbare. Le visage du jeune garçon, de plus en plus décomposé et tuméfié au fil du récit, sera comme une sorte de cartographie de l'horreur en présence qui annihile toute forme d'humanité dans en paysage en déréliction. Saisissant, dérangeant, tétanisant, Requiem pour un massacre reste une expérience unique de cinéma et s'impose comme l'un des plus puissants films de guerre jamais réalisés. Requiem pour un massacre sur DVDClassik
Les films ayant pour sujet le football (ou du moins le milieu du football) ne sont pas légion. Ainsi, pour le sport le plus populaire de la planète et dont la cinégénie apparente a tout pour générer une expérience de cinéma satisfaisante, on doit se contenter d'une liste très faible de films (ou une liste de films très faibles, serait-on aussi tenté d'avouer). Heureusement la France, avant de briller véritablement sur les terrains, pouvait s'enorgueillir en 1979 de compter dans sa cinématographie un "faux petit film" d'une intelligence et d'une truculence jamais prises en défaut, et qui fait encore date aujourd'hui. Scénarisé par Francis Veber et réalisé par Jean-Jacques Annaud (avant ses grandes productions des années 80 et 90), Coup de tête s'avère probablement comme le seul et bon film sur le sujet... alors que le milieu du football et de ses aficionados y est sacrément moqué et ridiculisé ! Une ville entière ne vit que pour son club, l'AS Trincamp, entre petites magouilles et grandes hypocrisies, jusqu'à ce qu'un joueur modeste - devenu miraculeusement la star de l'équipe - décide de se venger des nombreuses humiliations qu'il a subies tant par les notables que par les supporters. Voir le génial et si regretté Patrick Dewaere déstabiliser une commune entière procure une sensation de délectation réjouissante, d'autant que l'ensemble des comédiens est à l'unisson pour débiter les dialogues savoureux que Veber leur a mis en bouche. On ignore si le foot est sorti grandi de cette expérience (à vrai dire, pas tellement), mais le cinéma oui, certainement.
Coup de tête sur DVDClassik
Il y a des films comme ça, qui semblent taillés pour le FRCD. Des films où l'on ne sait plus donner de la capture, tant le sens du cadre du réalisateur se révèle évident au moment du choix des trois images sur lesquels vous allez vous torturer les méninges pendant 15 jours. La Fille qui en savait trop est de ceux-là. Impeccablement mis en scène, porté par une partition magnifique, le film pose les bases du giallo avec talent. Voyez-le, d'autant que la copie de FSF n'est pas si dégueu...
La fille qui en savait trop sur DVD Classik
Le film qui lanca à la face du monde le phénomène Bruce Lee, démocratisant le film de Kung Fu dans le monde entier. Il est aussi le plus violent, ne lésinant pas sur quelques prises bien sanglantes allant dans le sens du kung fu de Bruce qu'il voulait le plus brutal possible.
En image la très jolie Maria Yi dont e charme va indirectement pousser Bruce à rompre son engagement de non-violence, en indice 1 la bande de racketteurs, donc le leader charismatique porte une magnifique chemise jaune que vous avez été nombreux à reconnaître, et on ne pouvait pas finir sans le petit dragon affrontant seul et sans armes ses rivaux.
Big Boss sur DVD Classik
Dans ce western crépusculaire entre tous (image), Sam Peckinpah s'éloigne de la profonde violence qui habitait ses précédents films (La horde sauvage et Les chiens de paille) et nous livre un film tout en retenue chose dont peu le pensait capable à l'époque. Film sur une amitié maudite, prend également sa pleine mesure grâce à la musique de Dylan (indice 2) qui amène un décalage inhabituel à l'époque. C'est le hasard si il y a 2 Peckinpah lors de cette première semaine, mais le Maître le mérite amplement.
Pat Garrett & Billy le Kid sur DVD Classik
Gloire à Carlotta, qui nous permet de (re)découvrir ce Lang majeur : Ministry of Fear (quel titre incroyable !). Lang lui-même pensait que ce film ne valait pas tripette. Il ne faut jamais écouter les génies descendre leurs rejetons : mélange de références purement langiennes (les incroyables scènes de spiritisme) et d'influences hitchcockiennes (le présumé coupable forcément innocent), le film étonne constammen, et s'avère être un divertissement haut de gammet. Et ce dès le début, dans une scène de fête foraine géniale. Vous ne verrez plus jamais un gâteau de la même manière ! Espions sur la Tamise sur DVD Classik
Au début de sa carrière, et avant de devenir le satiriste féroce que l’on sait avec Divorce à l’italienne ou Ces messieurs-dames, Pietro Germi avait œuvré dans le registre néo-réaliste, notamment avec l’histoire de ce cheminot (Il ferroviere du titre original), une réussite assez incroyable, grâce entre autres au charisme dingue du comédien/réalisateur (Image 3), à la belle élégance de sa mise en scène, et à une écriture toute en subtilité qui évite le pathos mais émeut par la justesse de sa description d’instants tout simples et tellement vrais : le regard d'un enfant sur son père ; un chanteur appréciant la compagnie de ses amis ; la douleur muette d'une mère et épouse ; les yeux fermés d'un vieil homme, allongé, serein, sur son lit (Image 2). Drame familial néo-réaliste raconté par la voix d’un enfant (le petit Sandrino, Image 1) avec considérations sociales ou politiques, on pourrait s’y méprendre : pourtant, Il ferroviere, ce n’est pas Le voleur de Bicyclette : c’est mieux !
Pour en savoir plus, y compris sur Germi : Il Ferroviere sur DVDCLassik
15 ans à peine après la libération des camps de la mort nazis, le cinéma occidental (surtout américain, il faut le dire), toujours animé par une mauvaise conscience concernant l'extermination des Juifs d'Europe, s'est pris de sympathie pour le combat national juif en terre de Palestine. Cette empathie s'exprima dans tous les genres, du péplum aux films historiques contemporains. Parmi les quelques films que l'on pourrait facilement taxer de propagandistes, on pourra retenir une production intelligente et même visionnaire qui ne tombe jamais ou presque dans la facilité. Basé sur un best-seller qui racontait un morceau d'Histoire fort et rassembleur (et constitutif de l'identité du jeune Etat hébreu), Exodus narre le périple du célèbre bateau affrété clandestinement en Méditerranée - qui emmena des juifs d'Europe des camps d'internement à Chypre vers la Palestine occupée par l'Empire britannique - jusqu'aux premiers combats armés qui suivirent la proclamation d'indépendance de l'Etat d'Israël. C'est au grand Otto Preminger que l'on doit la mise en scène grandiose de cette fresque superbe et au casting fabuleux emmené par un Paul Newman à la beauté sidérante. Le cinéaste évite le lyrisme facile et présente avec une sècheresse coutumière - et une fluidité sans pareille dans l'action et les mouvements de caméra - des personnages pris dans leur complexité et dans leurs contradictions. Si Exodus est clairement pro-israélien (dans le sens où l'établissement de cet Etat ne souffre d'aucune contestation), il brosse un tableau plutôt juste des enjeux en présence et ne dissimule en rien l'action violente de groupes terroristes juifs au sein du mouvement national de libération. Enfin, par l'entremise de deux drames personnels croisés Preminger clôt son œuvre sur un message hélas toujours d'actualité en confrontant un peuple réconcilié (apparemment) avec son passé historique mais qui se condamne à une aventure guerrière sans fin et un autre peuple contraint de souffrir, souvent exploité par des "amis" malintentionnés et toujours en quête d'une terre dont il fut en partie dépossédé.
Exodus sur DVDClassik
On écrivait il y a cinq ans que La femme sur la plage était un film boiteux et mal-aimable, en emboitant le pas de Renoir un peu rapidement - lui qui détestait proprement ce qui se révéla être son dernier film hollywoodien. On écrivait aussi que le film était l'archétype du film malade. Malade il l'est, effectivement. Mais son poison, distillé lors de la dernière vision, persiste. Et le film a laissé finalement plus de traces que bien d'autres, chroniqués pour le site. Un Renoir mineur reste un Renoir...
La femme sur la plage sur DVD Classik
"Tempête à Washington" lors de notre précédente session, "Autopsie d'un meurtre" aujourd'hui... Preminger semble abonné au FRCD. Mais est-ce vraiment un hasard ? Preminger est un grand, et son film est un des chefs-d'oeuvre d'un genre prolifique et typiquement américain : le film de procès. Porté par un casting 5 étoiles (George C. Scott, Ben Gazzara, Lee Remick et le toujours impeccable James Stewart), Autopsie d'un meurtre est un modèle du genre, dont le dénouement vous laisse pantois.
Autopsie d'un meurtre sur DVDClassik
Encore un western de série B qui sous couvert d'un simple divertissement se révèle bien plus interessant qu'il n'en a l'air. Un tueur à gages renommé débarque dans une petite bourgade pour un "contrat", evidemment chaque habitant ayant quelque chose à se reprocher se sent visé par la venue de ce tireur ce qui créé un climat de tension extrème. Un sujet simple donc mais qui amène à une certaine reflexion sur le sentiment de culpabilité qui sommeille en chacun de nous. L'interprétation campée par Audie Murphy, qui même après la quarantaine avait encore le visage d'un adolescent, n'est pas étrangère à la renomée de cette petite production, car outre son visage angélique, c'était un véritable héros de la seconde mondiale -le plus médaillé- qui s'était reconverti avec succès dans le cinéma de série B en interprétant les héros sans failles et sans reproches dans de nombreux westerns ce qui en fit un des chouchous des américains. Or là , tout de noir vétu, il est inquiétant, pessimiste, voir carrément psychotique et il prouve qu'il mérite beaucoup mieux que cette réputation d'acteur fade et peu expressif qui accompagne encore son nom. Pour en savoir plus : Une Balle signée X sur DVD Classik
Parmi la foultitude de films américains de propagande soutenant l'effort de guerre contre l'Axe, une chatte aujourd'hui n'y retrouverait pas ses petits. Des années durant (les studios hollywoodiens ont commencé avant l'entrée en guerre des Etats-Unis et ont poursuivi leurs efforts bien après la fin des hostilités pour célébrer leurs héros), le cinéma américain est devenu une caisse de résonnance assourdissante afin d'encourager la population à faire bloc autour des ses soldats. En 1942, c'est même Franklin D. Roosevelt qui demande officiellement à Hollywood de faire acte de militantisme. Propagande n'est pas automatiquement synonyme de films caricaturaux et simplets, et nombre de ces films d'époque ont acquis une réputation justifiée de chef-d'œuvre alors que leur ambition première n'était pas alors d'ordre artistique. Ce n'est pas le cas, il faut l'avouer, de Hitler's Children. Mais cette production RKO possède néanmoins de nombreux atouts pour intéresser le cinéphile. Mis en scène par Edward Dmytryk, alors engagé à gauche et très féru de sujets sociaux, ce film s'attache à dépeindre la destinée d'enfants emportés dans la tourmente de l'histoire, et d'abord victimes d'un vrai lavage de cerveau. Il est question ici de la jeunesse allemande abrutie par l'endoctrinement national-socialiste. Les scènes montrant les célèbres cérémonies nazies, qui encadrent le film, possèdent toujours une redoutable efficacité. En confrontant, au début des années 30, des élèves d'une école américaine avec ses idéaux de démocratie à ceux d'une classe allemande endoctrinée, le film assène un message évident et pertinent en ces temps troublés : le totalitarisme commence dès l'éducation et seul le rêve américain peut jouer le rôle de bouclier face à la déferlante fasciste et sa cruauté annoncée. Un certain didactisme (parfois lourd) est certes à l'œuvre, et Les Enfants d'Hitler reste un film assez bavard, mais de nombreuses séquences conservent encore une belle ampleur dramatique, aidées en cela par le travail du grand chef opérateur Russel Metty. S'il n'est pas inoubliable, ce film d'Edward Dmytryk a néanmoins une valeur historique évidente ; et si peu de gens le connaissent aujourd'hui, il faut rappeler qu'il connût un énorme succès à sa sortie.
Les enfants d'Hitler sur DVDClassik
Les Glanches avaient déjà prouvé leur affection pour le cinéma de Robert Enrico lors de la session numéro 26, en proposant Les aventuriers ou Le vieux fusil. Ce sont les mêmes raisons qui me font aimer ces Grandes gueules, notamment ce regard plein d’empathie, de tendresse mais pour autant pas dénué de cruauté sur l’amitié virile et un peu contre-nature entre un gentil voyou (Ventura, immense, pléonasme n°1) et un entrepreneur qui semble se forcer à croire à son rêve (Bourvil, hyper-touchant, pléonasme n°2). Sorte de western français dans les forêts vosgiennes, rythmé par la belle partition de François de Roubaix (Question), Les Grandes Gueules incarne assez bien ce cinéma hexagonal modeste mais chaleureux que j’aime tant… Pour en savoir plus :
Les Grandes Gueules sur DVDClassik
La clé de verre de Stuart Heisler vaut bien mieux que la réputation que certains (dont Tavernier) ont voulu lui donner : adaptation assez fidèle du roman homonyme de Dashiell Hammett, il en restitue l’intrigue autant que l’esprit. Le nœud de l’histoire est donc l’amitié entre deux hommes (Ned/Alan Ladd et Paul/Brian Donlevy), perturbée par la présence troublante de Veronica Lake : trahisons, manipulation, cruauté et honneur sont au cœur d’une intrigue tout entière consacrée à la description de ce moment-charnière métaphorique de la nature même du film noir, celui où l’individu sent la clé se briser dans ses doigts et où il prend conscience qu’aucun retour en arrière ne sera plus possible. D’une efficacité redoutable (pas un pet de gras, pas un plan de trop sur la petite heure dix du film), La clé de verre offre qui plus est au moins deux séquences formidables dans la manière dont elles parviennent à contourner avec une belle subversion les codes de censure : celle de l’adultère plus que suggérée avec l’épouse du patron de presse (Image 2) et celle, ma préférée, où le génial William Bendix emmène Alan Ladd dans « sa petite chambre » (Image 3).
Pour en savoir plus : La Clé de verre sur DVDClassik
La première fois que j'ai vu ce film, j'étais bien plus jeune et je l'avais trouvé juste moyen, mais je n'avais pas le recul ni les informations necessaire pour le découvrir dans de bonnes conditions, il me manquait quelques "clés" essentielles pour l'apprécier à sa juste valeur. Tout d'abord il s'agit d'un chant du cygne, puisqu'il date de 1962, soit la décénnie qui vit arriver la fin du genre. Ensuite il est réalisé par un homme qui allait révolutionner le cinéma américain et sous ses airs de réalisation plutôt classique -pas de ralenti, Technicolor, profusion des superbes décors naturels, duel au revolver, etc...- sa révolution avait déjà commencé puisque le film dégage déjà un parfum nostagique et crépusculaire. Et enfin, les deux acteurs principaux sont deux énormes stars du genre fraîchement retraités, Joel Mc Crea -57 ans et plus 20 westerns marquants- et surtout Randolph Scott -64 ans et plus d'une trentaine de westerns marquants- qui venait de finir sa carrière en beauté 3 ans auparavant avec cinq petits chef d'oeuvres du genre tournés par Budd Boetticher.
Et pour en savoir plus : Coups de feu dans la Sierra sur DVD Classik
Troisième film des Marx Brothers, et le premier qui ne soit pas une adaptation scénique mais véritablement du cinématographe : passagers clandestins sur un paquebot, les 4 frères (Zeppo était encore là) vont le mettre sens dessus-dessous, s’opposant à des malfrats de pacotille (Image 1), au personnel du bateau (Image 2, avec la séquence « fantastique », dans tous les sens du terme, du théâtre de guignol vivant) ou aux douaniers procéduriers (Son 3, où successivement, les 4 frangins tentent tant bien que mal de se faire passer pour… Maurice Chevalier). Evidemment, comme tous les films Universal ou presque, Monnaie de singe représente un beau bordel pas très bien organisé (Thalberg rééquilibrera leurs films lors de leur passage à la MGM), mais finalement, n’est-ce pas pour leur inclinaison au désordre que l’on aime les Marx ? Pour en savoir plus sur les Marx : Monnaie de singe sur DVDClassik
Un film qui, selon moi, est digne des grands classiques politico/paranoïaque de la fin des seventies (Les 3 jours du Condor, Les hommes du président, etc...) puisqu'il remet en cause une des plus grande page de l'histoire du 20ème siècle. Et cette remise en question ne me parait pas si farfelue que ça en fin de compte puisque la course à la lune entre l'URSS et les States se situait en pleine guerre froide et que les manipulations de masse et autres coups fourrés ne posaient pas de problèmes pour les deux camps. Ayant revu le film dernièrement, je confirme qu'il reste très plaisant à (re)voir et qu'il n'est pas du tout ampoulé par l'ampleur de son sujet, la dernière partie de l'aventure basculant même dans le plus pur style du survival, simple mais efficace.
Pour en savoir plus : Capricorn One sur DVD Classik