Semaine 7

Le poteau rentrant des Glanches
Cette semaine pas d'indices, plus de questions que d'habitude et uniquement à deux points

Q1.

  • Quel film ?
2 pt.
L'enfer d'Henri-Georges Clouzot (L'enfer d'Henri-Georges Clouzot) imdb
de Serge Bromberg & Ruxandra Medrea (2009)

Avant de nous quitter, Jean nous avait proposé quelques images de films qu’il avait envie de proposer durant le jeu. Parmi ceux-ci, le sein de Romy Schneider, issu des rushes du film inachevé d’Henri-Georges Clouzot ; c’est à Serge Bromberg, éminent archiviste et historien du cinéma, que l’on doit ce projet de ressusciter cette œuvre « maudite » et, à travers les témoignages de collaborateurs, c’est surtout la personnalité hors-normes de Clouzot qui ressort du documentaire : son ambition, notamment visuelle, qui le mena sur des expérimentations avant-gardistes hallucinantes, mais aussi son intransigeance colérique, ce côté caractériel qui le mena, au moins sur ce film, à sa perte… Le documentaire permet aussi, et nul doute que c’est aussi ce que Jean avait voulu mettre en avant, d’apprécier la beauté et le charme inouïs de Romy Schneider dans toute sa splendeur.

Pasco Meisner

Q2.

  • Quel film ?
2 pt.
Beauté Volée (Stealing Beauty) imdb
de Bernardo Bertolucci


Sans doute pas le meilleur Bertolucci, mais quelle meilleure semaine que celle ci pour proposer un film où flotte une ambiance érotique diffuse tout le long du métrage. L'ami Bernardo était totalement tombé sous le charme de son interprète principale, qui je dois l'avouer n'a jamais été aussi bien filmée à mon avis. D'aucuns argueront qu'elle était bien jeune pour lui, mais bon il l'a juste rendue magnifique et c'est déjà bien.

Rocka

Q3.

  • Quel film ?
2 pt.
Norway of Life (Den brysomme mannen) imdb
de Jens Lien (2006)

Un bus s’arrête au milieu de nulle part. Un homme en descend : il s’appelle Andreas, il ne sait pas où il est, et pourtant est attendu. On l’emmène dans une ville moderne pour le loger et lui offrir un emploi de comptable dans une entreprise de construction.
Ce début prometteur et très « scandinave » nous mène donc dans une cité fantomatique, trop propre et trop grise, où la vie d’Andreas perd son sens (ses sens). Le curieux choix d’un titre d’exploitation française anglicisé pourrait laisser croire que le film est une satire humoristique du mode de vie Ikea – il y a de ça, mais l’essentiel du tant se trouve au moins autant dans la description d’une société à l’uniformité aliénante que dans la perception même d’Andréa : la traduction littérale du titre originale évoque un « homme porteur d’ennuis », un individu rompant l’équilibre de la conformité par son inadaptation sociale, et c’est bien de ce manque, de cette inaptitude dont parle le film. Incapable de ressentir (la douleur, le goût, l’amour, l’ennui même), Andréas tente d’échapper à l’aspiration du vide. N’allez pour autant pas croire que Norway of life soit un film morne et assommant : au contraire, il fait régulièrement preuve d’une énergie loufoque et d’un sens de l’exagération (burlesque, gore…) particulièrement percutants. Mais sous ses allures hyper-réalistes (vitres, bureaux, immeubles), il distille un malaise certain en laissant régulièrement le fantastique s’immiscer, presque subrepticement, comme pour mieux suggérer l’inadéquation d’Andréas à ce monde-ci. Mais alors, que lui manque-t-il, que cherche-t-il, comment l’atteindre ? Délibérément nébuleux, le film n’offre si réponse franche, ni même beaucoup d’air dans l’impitoyable logique d’un cycle perpétuel ; il y a bien cette cave, et ce mur d’où affleurent des sons et des parfums, comme des réminiscences d’un ailleurs, d’un avant, illusoire et révolu. A travers ces cruels relents d’éternité et l’entêtante obsession mortifère qu’il dégage, c’est probablement de l’enfer que nous parle le film – un enfer atrocement semblable à la routine déshumanisée des grandes métropoles. Ce qu’il y manque ? De la vie. De l’espoir.

ed crane

Q4.

  • Quel film ?
2 pt.
Combat sans code d'honneur (Jingi naki tatakai) imdb
de Kinji Fukasaku (1973)

Bon... Comment dire. Ayant déménagé récemment, mes DVDs sont vaguement empilés dans un coin et dans un joyeux bordel qui rendrait fous les geeks du rangement alphabétique. Aussi, ma sélection de captures sur cette saison se fait parfois au petit bonheur. Ajoutez à cela que mon carton de DVDs de boulards a disparu lorsque l'Etranger est venu me filer un coup de main pour le déménagement... Bref, j'ai donc opté pour ce Fukazaku... sans l'avoir vu, en me disant qu'avec un peu de bol, y'aurait bien un petit bout de sein qui pointe au détour d'un plan. Bingo ! Maintenant, reste à découvrir le film :o

Xav

Q5.

  • Quel film ?
2 pt.
Série noire pour une nuit blanche (Into the Night) imdb
de John Landis (1985)


Vous qui détestez les années 80, fuyez ! En effet, tout dans ce film du ludion John Landis fleure bon cette décennie si injustement honnie par tant de gens aujourd'hui : la musique, les décors, la photographie, les vêtements, les coiffures... et l'esprit surtout, un brin potache et désinvolte mais sans jamais se départir d'un certain conservatisme. "Into the Night" raconte l'histoire d'un cadre moyen à l'existence terrifiante d'ennui (formidable Jeff Goldblum dépassé par les événements), trompé par sa femme et aliéné par un son travail, qui va retrouver goût à la vie en étant embarqué malgré lui dans une nuit de folie en raison de l'intrusion dans sa voiture d'une femme splendide (pensez donc, Michelle Pfeiffer !) poursuivie par des tueurs iraniens. Et le scénario (un peu en roue libre) d'enchaîner les péripéties les plus inattendues et saugrenues. L'entrain et l'humour de John Landis, ainsi que son amour pour les références en tous genres, font tout passer. Le film, qui mêle le polar, le thriller d'espionnage et la comédie burlesque, est bâti sur une longue course poursuite propice à des rencontres extravagantes (le réalisateur a convié un nombre incroyable de célébrités, acteurs et réalisateurs, les caméos abondent !) et aux rebondissements les plus farfelus. Et quand il s'agit de suivre à la trace la sublime Michelle Pfeiffer (que l'on peut découvrir sous toutes les coutures...), peu d'hommes (et de femmes ?) sains d'esprit peuvent légitimement résister. 1985 sera d'ailleurs une année marquante pour l'actrice d'alors 27 ans, puisqu'elle va enchaîner ce délirant "Série noire pour une nuit blanche" et le très beau "Ladyhawke" de Richard Donner.

Roy Neary

Q6.

  • Quel film ?
2 pt.
Mother (Madeo) imdb
de Joon-ho Bong (2009)

Probablement mon film de l'année écoulée, signé par l'un des cinéastes contemporains que je préfère, Bong Joon-Ho. Ce jeu virtuose sur les atmosphères et les fausses pistes, porté par le seul brio de la mise en scène et du montage, m'a en particulier fasciné par la manière dont le cinéaste fait en permanence osciller la perception de son personnage principal entre l'admiration (l'abnégation sans bornes de ce petit bout de bonne femme) et le trouble (et si c'était elle la plus malade de tous ?). L'image choisie faisait référence à cette séquence ahurissante, drôle et malsaine à la fois, où, en quête de preuves pour disculper son petit-fils, elle est contrainte de se réfugier dans un placard duquel elle observe ce couple en train de faire l'amour...

ed crane

Q7.

  • Quel film ?
2 pt.
Japanese Story (Japanese Story) imdb
de Sue Brooks (2003)


J'ai un rapport particulier avec ce film, car je l'ai découvert totalement par hasard lors d'un périple que je m'étais organisé en 2002, aller à Cannes pendant le Festival pour voir ce que ça fait d'y être en live ! J'ai donc fait le touriste lambda, notamment en regardant une montée des marches une soirée, plus tard, en faisant le tour du palais, j'ai eu la chance de pouvoir m'incruster dans une scéance privée en présence de la réalisatrice Sue Brooks et de l'acteur principal du film, Gotaro Tsunashima. Un coup de bol monstrueux pour le petit provincial qui s'était offert quelques jours de vacances en plein festival, voilà pour l'anecdote. Mais qu'en est-il du film ? Déjà, habituellement, c'est mission impossible que je rentre dans une salle de cinéma sans savoir ce que je vais voir, autant dire que la surprise fut totale, mais la magie du cinéma a bien opéré. Avec cette rencontre entre une femme d'affaire indépendante (Toni Colette, en indice) et un japonais, ancré dans ses traditions, venu pour observer le travail d'exploitation d'une gigantesque mine située en plein désert australien, bien entendu une idylle nait entre ces deux personnages que tout opposent, mais cette douce comédie romantique vire au drame en quelques secondes et nous ramène à la triste réalité, la vie peut être très cruelle parfois et on n'y peut rien. Une belle histoire et un beau film que j'aimerai bien vous faire découvrir.

L'étranger

Q8.

  • Quel film ?
2 pt.
Tatouage (Irezumi) imdb
de Yasuzo Masumura (1966)


Rarement cité quand on parle des grands maîtres japonais, Masumura aura touché à tous les genres avec bonheur selon mes critères. Tatouage est un de ses films les plus connus, envoûté par la magnifique Ayako Wakao vampirisée par son tatouage, qui lui gâche un peu la plastique je dois l'avouer. Malgré tout ce film est une vraie réussite, symbole d'un cinéma érotique japonais où une certaine perversion n'est jamais très loin.

Rocka

Q9.

  • Quel film ?
2 pt.
Way of the Gun (The Way of the Gun) imdb
de Christopher McQuarrie (2000)


Plutôt qu'un western moderne à la sauce Tarantino comme on n'a bien voulu nous le vendre, Christopher McQuarrie le réalisateur de Way of the gun, nous offre un bel hommage au cinéma de Sam Peckinpah. Deux loosers magnifiques kidnappent une femme sur le point d'accoucher d'en l'espoir de monnayer une rançon au riches futurs parents adoptifs du bébé, nos deux complices sont pris en chasse par des tueurs à gages et autres hommes de main, les "retrouvailles" et le gunfight final se dérouleront dans une maison close à la frontière du Mexique. Outre les films de Peckinpah, on a le droit aussi à un autre hommage d'envergure envers le film de Georges Roy Hill et ses personnages principaux, Butch Cassidy et le Kid puisque nos deux compères portent les vrais noms de Butch Cassidy (né Parker) et du Sundance Kid (né Longbaugh). Autant de références à mon genre de prédilection (le western pour les deux du fond qui ne suivent pas) ne pouvaitt pas me laisser de marbre, d'autant plus qu'à part le sympathique mais un peu fade, Ryan Philippe, le reste du casting est aux petits oignons, Benicio Del Toro, James Caan, Geoffrey Lewis ou Juliette Lewis.

L'étranger

Q10.

  • Quel film ?
2 pt.
Black Snake Moan
de Craig Brewer

Le deuxième film de Craig Brewer trouve son ancrage dans les racines du Blues, cette musique qui parle comme nulle autre du sexe, du Diable et du désespoir. Dès son titre emprunté à Blind Lemon Jefferson, ou ses premières images d’archive du guitariste Son House, Black Snake Moan s’inscrit dans cette moiteur presque maléfique propre au Sud des Etats-Unis pour décrire les détresses convergentes de Rae, pin-up de poche s’oubliant dans la drogue et le sexe aveugle, et de Lazarus, un ex-bluesman quitté par sa femme. Black Snake Moan décrit ainsi une sacrée troupe de névrosés en perdition qui trouvent les uns dans les autres la force de surmonter leurs peurs, de les dompter. Assez curieusement, le film se confronte ainsi directement à un certain nombre de tabous sociaux - tout du moins d’exceptions sociales (la nymphomanie, les relations interraciales, l’esclavagisme…) - sans jamais les arborer complaisamment comme des manifestes de sa singularité, mais en les intégrant toujours avec fluidité aux parcours intimes de ses personnages. En particulier, le motif de la chaîne, lourd de sens dans une terre marquée par des siècles de servitude, vient à basculer progressivement vers une symbolique rédemptrice de communion des peuples et des âmes. En quelque sorte, Black Snake Moan serait une sorte de fable moderne - statut que le cinéaste assume d’ailleurs pleinement - tant pour son cadre folklorique que pour sa singulière morale ; un conte musical, même, dont les péripéties seraient guidées par la musique elle-même. Et dont l’anti-héroïne aurait le magnétisme si spécial, ce mélange unique de sensualité fragile et d’assurance désespérée, de Christina Ricci !!! Elle est l’atout ultime de ce film renversant, parmi les plus saisissantes réussites du cinéma indépendant américain de ces dernières années.

ed crane

Q11.

  • Quel film ?
2 pt.
Legion - L'Armée des anges (Legion) imdb
de Scott Charles Stewart (2010)


L'archange Michael descend sur terre pour protéger une serveuse dans un café paumé dans un désert qui est enceinte du nouveau messie, l'ange Gabriel et son armée débarque pour empécher la naissance de l'enfant et détruire l'humanité Houla, houla, ne partez pas les amis, ce n'est pas Christophe Honoré qui filme ! Non là, les anges lorgnent plus du côté des supers héros ou du terminator, Scott Charles Stewart, le réalisateur étant un ancien spécialiste des effets spéciaux on à le droit à de bonnes scènes fantastiques, sans oublier des scènes d'actions bien décomplexées. Ce qui fait que le film se laisse voir sans déplaisir et qu'on zappe les défauts de scénarios et autres raccourcis narratifs qu'il peut y avoir, une honnête série B donc, qui est sortie plus ou moins dans l'anonymat, malgré la présence du toujours sympathique Dennis Quaid (je ne sais pas pourquoi, mais je reste fan du bonhomme). Et puis à la place d'avoir le droit aux habituels sermons et autres bons sentiments qui pulullent dans la plupart des films "religieux", ça m'a fait plaisir de voir ces deux anges descendre sur terre pour défoncer tout ce qui les entourent et finir par se castagner entre eux dans un final digne d'un comics américain.

L'étranger

Q12.

  • Quel film ?
2 pt.
Forgotten Silver (Forgtotten Silver) imdb
de Peter Jackson (1995)

Ahahahaha (rire démoniaque). Je pensais bien piéger quelques FRCDeurs avec le documenteur de Peter Jackson, mais finalement, bien du monde s'en est sorti avec les honneurs sur cette question. Tout ça pour dire que Forgotten Silver est sûrement le meilleur film de ce brave Peter (preuve vivante que Weight Watchers a encore un avenir). Son seul bon film, oserais-je même dire, mais je sens que certaines équipes Brumesques ne me le pardonneraient pas. Oh et puis fuck, je le dis, et ceux qui ne sont pas jouasses subiront des captures de Lovely Bones et de ses pingouins numériques la semaine prochaine.

Xav

Q13.

  • Quel film ?
2 pt.
A Serious Man (A Serious Man) imdb
de Joel et Ethan Coen (2010)


On n'ira pas dire que ce dernier film des frères Coen est le plus éblouissant sur un plan formel, même si leur patte visuelle est ici toujours rapidement reconnaissable. On n'ira pas dire non plus qu'il est le plus aisé à appréhender dans sa logique interne. Mais justement, de logique, il n'en est point question ici... comme dans la vie. Alors je me permettrai d'affirmer que "A Serious Man" est peut-être le point d'aboutissement des "recherches" menées par les Coen tout au long de leur prolifique carrière. Et le fait d'avoir situé directement l'action du film dans le milieu juif du Minnesota de leur enfance, donc de donner un caractère clairement autobiographique à leur entreprise, en est un des signes évidents. Des nigauds magnifiques aux hurluberlus en tous genres qui hantent leur œuvre magnifique, tous finissent par sa casser les dents sur les conséquences désastreuses de leurs actions (souvent maladroites, toujours à côté de la plaque). Et tous finissent par se demander à quoi peut bien rimer tout ce bazar de l'existence, qu'ils soient flics, truands, écrivains, avocats, concessionnaires ou barbiers, C'est le sujet de "A Serious Man", traité comme une parabole de l'existentialisme juif (orthodoxe mais aussi agnostique), avec tout ce qu'elle contient d'absurdité, de non-sens et d'autodérision. Joel et Ethan Coen nous embarquent dans une fable hilarante et déconcertante à la fois, dans laquelle il faut se laisser couler au gré des scansions du récit des auteurs et des pérégrinations de ses personnages, qui mènent une existence dans laquelle l'irrationnel finit toujours par surgir quelle que soit la direction qu'ils donnent à leur vie.

Roy Neary

Q14.

  • Quel film ?
2 pt.
A Scanner Darkly (A Scanner Darkly) imdb
de Richard Linklater (2006)

Peut-être ma question la plus facile de la session (avec Logorama), tant le style du film de Linklater est reconnaissable au premier coup d'oeil. Drôle de bonhomme que ce Linklater, capable du meilleur comme du pire, un peu à l'image d'un Soderbergh, autre cinéaste à la production pléthorique et hétéroclite. Reste que A Scanner Darkly, malgré quelques défauts, est une des adaptations les plus intelligentes et les plus réfléchies de Philip K. Dick. Le film fait aussi partie de ces oeuvres qui remirent peu à peu le pied à l'étrier de Robert Downey Jr. Et rien que pour ça, vaut le coup d'oeil.
Ou pas.

Xav

Q15.

  • Quel film ?
2 pt.
Les anges violés (Okasareta hakui) imdb
de Koiji Wakamatsu (1967)


Un Wakamatsu avec des histoires de viol, de filles nues livrées à elle mêmes, de meurtres, de jeunes délaissés par la société, la liste est longue des titres du maître qui correspondent à cette description. Le réalisateur n'aimant rien de moins que de dénoncer les travers de la société japonaise à l'aide de film de pure exploitation. Celui ci n'échappe pas à la règle, sans doute pas le meilleur, mais un film bourré d'images chocs des plus visuelles, parfait candidat pour cette semaine.

Rocka

Q16.

  • Quel film ?
2 pt.
Betty (Betty) imdb
de Claude Chabrol (1992)

Betty fait partie de ces films sur lesquels on rejette un oeil à l'occasion du FRCD, pour faire les captures, et qu'on n'aurait finalement pas dû revoir. J'ai longtemps tenu cette adaptation de Simenon pour l'un des meilleurs films du regretté Chacha. Mes souvenirs m'auront joué des tours : si le film tient à peu près la route, il marche surtout grâce à l'excellente prestation de Marie Trintignant, impressionnante. Le reste est honnête, mais il sort de mon panthéon chabrolien à l'occasion de cette revision...

Xav

Q17.

  • Quel film ?
2 pt.
Witness (Witness) imdb
de Peter Weir (1985)

Roy Neary

Q18.

  • Quel film ?
2 pt.
The Town (The Town) imdb
de Ben Affleck


The town est un polar qui suit les aventures d'une bande de braqueurs de banque, un sujet déjà vu et revu depuis que le cinéma existe, autant dire qu'il est extrèmement difficile d'être original. Ben Affleck, qui réalise ici, s'en sort pourtant avec brio, notamment parce qu'il ne mise pas tout sur les braquages justement -qui sont extrèmement spectaculaires et bien filmés pourtant-, il préfère s'attarder sur le quotidien de son personnage principal, un gars qui n'a jamais quitté sa ville natale, Boston et qui ne s'est jamais soucié du lendemain, ni de l'avenir de ses proches -depuis que sa mère a abandonné le foyer alors qu'il était enfant-, pourtant l'amour va arriver là ou il ne l'attend pas et il va vouloir reprendre sa vie en main, non sans difficulté. Voilà pour l'histoire qui est loin d'être une bluette, Ben Affleck signe sa deuxième réalisation, après le bon, Gone baby gone, il s'affirme comme un très bon réalisateur et conteur d'histoire. Et contrairement à sa précédente réalisation ou il avait offert le premier rôle à son frère, ici, il s'accorde le premier rôle et il a bien fait car il crève l'écran comme il ne l'avait jamais fait malgré sa filmographie impressionnante. A noter que les seconds rôles ne sont pas en reste puisque qu'ils sont tous excellents avec entre autres le magnétique Jeremy Renner (Démineurs), Rebecca Hall, Pete Postlethwaite, Jon Hamm ou la charmante Blake Lively (en indice).

L'étranger